VOGT Ilann

Discipline(s)
Plasticien/ne
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M. Ilann VOGT

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Mon Histoire

DEMARCHE
Au-dessus, en dessous. La superposition est simple, juste cela, deux choix devant lesquels les matrices peuvent s’agencer. À chaque maille choisir entre au-dessus est en dessous. Un jour j’ai calculé, je crois avoir le tour de la terre dans la longueur de mes lamelles de récits. C’est enfantin et tout tient à cela, à cette candeur de la main qui avance dans le précis de ce que l’on fait.

De là, à brouiller entre envers et endroit, conscient et inconscient, visible et invisible, lisible et illisible : Faire. D’une duplicité, d’une lamelle devenue surface à force de répétition, perdre ses repères, perdre ce qui surgit, ce qui s’enfouit. Savoir au fond que c’est la même chose. Que de ces deux choix initiaux, nous perdons toutes notions d’intérieur et de dehors. Ici : tout est dehors. Ici tout est intérieur. Nous ne pouvons plus penser, et cela serait idiot de le faire, la main à in-conscientiser l’ensemble. Il appartient désormais à un inaccessible de candeur. Il comprend ses secrets.

C’est un exercice des profondeurs, c’est un exercice de la main qui travaille sans relâche à créer du du voir, mais également du non-voir. La main qui travaille à ne plus savoir ce qu’elle fait, mais fait, réalise quelque chose du temps, il faut bien avancer. Il faut bien avancer, quand bien même dans le nulle part, l’absence suprême à laquelle je crée un présent du voir.

PARMI SES TRAVAUX….
— La bibliothèque de Babel
Fond d’ouvrages littéraires tissés en construction.
Dimensions multiples
Textes littéraires tissés intégralement dans la langue d’origine. C’est la question de l’infini du livre, le paysage sans fin de la fiction. L’imaginaire est un territoire sans limites. Ce projet de monument de Babel » vise à donner une perception d’un océan de fictions. A l’image de La bibliothèque de Babel, une fois tissé ce sont des textes que l’on peut voir, que l’on peut sentir. Le livre donne une image. Il est traduit dans une langue qui n’est pas la sienne, celle de l’art visuel, de l’art textile. C’est un travail sans fin, un travail de Pénélope donnant corps aux livres. Il y a dans le processus de tissage la création d’un labyrinthe. Chaque livre est traduit en textile dans son intégralité, sa langue d’origine à la main. Depuis 2011, Ilann Vogt travaille à la métamorphose de la fiction, se perd dans les livres. A ce jour près de 400 textes furent tissés. Les livres font de ce projet une bibliothèque en perpétuelle augmentation.
— Le chemin de Pénélope
Celle qui attendait le retour de l’homme égaré en mer.
Installation. 2017
Texte tissé: A la recherche du temps perdu de M. Proust.
Dimension, 200x800x150
Une œuvre en cours, dans le suspens du temps. Montrer l’enmachinement de la parole à travers le Mythe de Pénélope.
—L’image d’un texte
L’image d’un texte
Série
Tissage : Ilann Vogt
Eaux-fortes : Gaëlle Callac (http://gaellecallac.com/)
Dimensions: multiples
Ma volonté de vouloir que le texte fasse image m’a conduit à travailler avec Gaëlle Callac. Le texte tissé fait image, image elle même réhaussée par des eaux fortes, palimpseste à quatre mains dans le désir d’un voir.

– FORMATION
DNSEP option art, Ecole Européenne Supérieure d’art de Bretagne,
– DISTINCTIONS
2019 Prix jeune création des métiers d’arts, Ateliers d’art de France
2015 Prix de la Vocation, Fondation Marcel Bleustein Blanchet, promotion Mohed Altrad

Expositions, Galeries, Musées ...
Expositions(s) personnelle(s)
2022 Tissage de Textes, Ancienne Eglise, Maisons-Lafiite

2021 Adresse au récit, Le gARage, Chateau-Gontier

2020 Babel en Mer, Cancale

2018 Lire dans tous les sens, Médiathèque d’Issy Les Moulineaux

Galerie virtuelle