Dans le Grand Ouest, les étudiants des Beaux-Arts expriment leur indignation face à l’annonce de l’augmentation des frais d’inscription
Après l’annonce en mars dernier de l’augmentation des frais d’inscription aux Beaux-Arts de Tours-Angers-Le Mans (TALM), c’est maintenant au tour de l’EESAB (regroupant les sites de Quimper, Lorient, Rennes et Brest) d’adopter une augmentation de 4%.
Le 25 mars dernier, des étudiants des Beaux-Arts du Mans ont perturbé le conseil d’administration de l’établissement. La raison en était l’annonce d’une augmentation des frais d’inscription. Cette décision intervient dans un contexte où les écoles d’art publiques font face à des problèmes de financement, et suite aux déclarations de la ministre de la Culture, Rachida Dati, évoquant des possibilités de fermeture de certaines de ces structures éducatives. Les droits passeront progressivement sur trois ans de 239€ à 439€ pour les élèves boursiers et de 800€ à 1500€ pour les étudiants étrangers hors UE.

Le 16 avril, l’EESAB a également pris la décision d’augmenter les frais pour la rentrée, avec une hausse progressive, passant de 500 à 550€ pour les élèves boursiers et de 600 à 700€ pour les autres. Le Massicot (syndicat des étudiants des Beaux-Arts) a dénoncé dans un communiqué « le vote du Conseil d’Administration qui, malgré une concertation avec les élu.es étudiant.es, n’a pas voulu entendre (leur) détresse ». Le syndicat a également mentionné « le nombre significatif d’étudiant.es de l’EESAB ayant recours à des distributions alimentaires pour vivre ».
L’augmentation des tarifs risque d’empêcher certains futurs artistes d’accéder à des cours certifiants et d’accentuer l’écart entre écoles publiques et privées.




