Anaïs Lelièvre, Oikoi (du grec, maisons)

Anaïs Lelièvre, Oikoi (du grec, maisons)

À partir d’expériences de résidences, les dessins d’Anaïs Lelièvre
restituent des dynamiques transversales, oscillant de la céramique
à l’installation, entre concentration scripturale et déploiement
monumental, inscriptions contextuelles et fluctuations nomades.
De lieux en lieux, “l’habitat” est mis en crise et renouvelé : il devient
modulaire, à la fois préservé et provisoire, ouvert à déclinaisons et
réagencements.
Concevoir l’espace de l’Atelier d’Estienne, étagé et circulaire, parcellaire
et continu, comme l’occasion de composer une demeure qui contient,
rassemble, une demeure plurielle et mémorielle. Cette grande
exposition-installation articulera ainsi de multiples “maisons”
façonnées au fil des résidences, qu’elles soient poreuses ou éclatées,
germinantes ou brisées, végétales ou minérales, de papier, de métal
ou de terre…
La ligne, profuse et vibrante, en marque la continuité et transite de
l’incision dans l’argile à l’inscription dans l’espace, du creusement
illusionniste à la percée de micro-architectures. De matérialités
en matérialités, du sous-sol à la toiture, du souvenir de l’Islande
à celui du milieu agricole, des modalités spatiales se succèdent et
s’enchaînent, dans un vertige construit de résonances.