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À Paris, un peintre angevin veut déloger Chagall de l’Opéra (49)

 

Les ayants droits de Lenepveu souhaitent le retrait de l’œuvre de Chagall pour découvrir le plafond peint du peintre du 19e. Suite à une exposition d’envergure à Angers en 2022, ils prennent la parole et réalisent des démarches pour que leurs voix soient entendues.

Jules-Eugène Lenepveu

Sous le Chagall de la coupole de l’Opéra Garnier, se cache l’œuvre d’un autre artiste : Jules-Eugène Lenepveu. Peintre du 19e siècle, originaire d’Angers, il fut célèbre en son temps et tomba peu à peu dans l’oubli. Directeur de l’Académie de France à Rome, de 1848 à 1852, il réalisa de nombreux décors d’églises mais aussi des civils et des privés.

C’est Charles Garnier, lui-même, qui avait fait appel au peintre pour réaliser le plafond de sa dernière construction. En 1875, l’artiste se lance dans 24 cartons préparatoires ainsi que de nombreuses esquisses et recherches, pour réaliser ce plafond peint. Les Muses et les Heures du jour et de la nuit, virent le jour.

 

Mais en 1962, André Malraux, ministre de la culture de l’époque, fait appel à Marc Chagall pour créer sa propre fresque. Inauguré en 1964, ce nouveau plafond composé de 24 panneaux en polyester et mesurant 220 mètres carrés, vient donc s’apposer sur l’œuvre de Lenepveu.
Cette œuvre amovible fit l’objet de nombreuses polémiques, qui reviennent aujourd’hui sur le devant de la scène.

Les ayants droits ont collaboré l’année dernière avec la directrice des musées d’Angers, Anne Esnault, pour proposer une exposition d’ampleur consacrée à l’artiste. Saluée par la critique, elle présentait près de 260 œuvres, issues de prêts mais aussi de la collection personnelle du musée, composée de 1000 œuvres de Jules-Eugène Lenepveu.
Elle permit de redonner de la visibilité au travail de cet artiste mais aussi de découvrir 4 cartons grandeur réelle dudit plafond.

Le 9 mai prochain, les porteurs de la démarche prendront place face à l’Opéra Garnier et le ministère de la Culture pour être entendus.
Mais le directeur général adjoint de l’Opéra de Paris confie au Figaro : « L’idée de déposer l’œuvre de Chagall, qui est un élément très emblématique du Palais Garnier, poserait de lourdes questions et n’est pas à l’ordre du jour ».

 



 

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