COGNEE Philippe

Discipline(s)
Peintre, Photographe
Informations de contact
M. Philippe Cognée

Localisation

Mon Histoire

Philippe Cognée

Eléments de présentation pris dans les dossiers de présentation de ses trois grandes expositions en 2023,
au musée Bourdelle (Paris), à l’Orangerie et au musée de Tessé au Mans.

Philippe Cognée vit et travaille à Vertou, près de Nantes.
Après une enfance en Afrique, au Bénin, il entre à l’Ecole des Beaux-arts de Nantes en 1975.
Les œuvres qu’il expose depuis le début des années quatre-vingt bénéficient d’un succès croissant au cours des décennies suivantes.

PEINTURE A L’ENCAUSTIQUE : Depuis les années 1980, Philippe Cognée a fait le choix de la peinture figurative, contribuant à son renouveau. Progressivement, il a élaboré une technique qui conditionne l’apparition des images. Alors que son point de départ est généralement photographique, son médium est toujours la peinture à la cire, qu’il fait fondre avec un fer à repasser après avoir isolé la couche picturale. Les formes se mêlent, les contours s’estompent, créant des effets de flou ou de fusion. L’image, ainsi tenue à distance et déformée, intègre le hasard dans le résultat final.
L’artiste revient inlassablement aux mêmes motifs, volontiers ordinaires, pour en fouiller la poésie muette. Une carcasse de viande, une chaise de jardin en plastique, un rayon de supermarché : dès lors qu’ils sont peints, l’infime gagne en grandeur, le quotidien en noblesse.

REPEINTURE: Au seuil des années 1990, Philippe Cognée inaugure un nouveau procédé : il repeint un ensemble de 285 photographies, prises par ses soins. Copiant un motif anodin, qui disparaît à mesure qu’il est recouvert, l’artiste rend le trivial à la peinture (Sans titre, 1991-1995). Cet ensemble profus rappelle combien la prolifération est centrale dans le travail de Cognée qui, sans relâche, explore la saturation des grandes surfaces (Supermarché, 2003-2004), sculpte de nombreuses Têtes d’hommes (1989), exhaussées par une peinture gris-bleu, ou conçoit des centaines de terres de brique cuites, pareilles à des vanités (Nodules, 1991).

On ne peint jamais ex nihilo. On peint toujours après, et d’après – les œuvres anciennes et les grands maîtres, qu’il s’agisse de Velázquez, de Rubens ou d’Ingres. Non sans humour, Philippe Cognée réinvestit ainsi l’art ancien par sa technique de peinture à l’encaustique qui, singulière, engendre un monde tremblé, et troublé.

GERMINATION ET FINITUDE: Depuis plusieurs années, Philippe Cognée s’intéresse à la chair des fleurs qui, épanouie ou fanée, triomphante ou putréfiée, engendre des formes baroques, serpentines et impétueuses. De même que la fleur, la sculpture, et en particulier celle d’Antoine Bourdelle, est éminemment organique, déploie dans l’espace son corps comme sa peau, convoite la lumière et abrite une sève fragile qui la soumet aux caprices du temps.
Partant de ce constat vitaliste, l’artiste a conçu six toiles monumentales qui, seules ou formant un triptyque, fouillent l’efflorescence de la sculpture, quand la germination porte en elle l’ombre de la finitude. Aux amaryllis blanches, qui dessinent une chorégraphie endiablée, pareille à celle de Loïe Fuller ou d’Isadora Duncan, répondent des pivoines
voluptueuses, d’une sensualité débridée, et des lys qui, blancs comme le plâtre, évoquent les moules du sculpteur, ces chrysalides énigmatiques.

Les œuvres de l’artiste ont été acquises par de nombreuses institutions (Centre Pompidou, musée d’arts de Nantes, Fondation Cartier pour l’art contemporain, musée de la Chasse et de la Nature, Fonds national d’art contemporain, musée
de Grenoble, …).

Expositions, Galeries, Musées ...

Galerie(s)
galerie Oniris (Rennes)

galerie Templon (Paris)

Musée, Centre d'art
Musée Bourdelle, Paris (2023)

Musée de l'Orangerie, Paris (2023)

Musée de Tessé, Le Mans (2023)

Galerie virtuelle