InformationsExpos-Conférences
Du 16 juin 2024 au 29 septembre 2024
Myriam Santos – bodies of water called sounds (photos)
Exposition réalisée dans le cadre de la Résidence Recherche Photographique
avec le soutien du programme «CAPSULE» du Ministère de la Culture
“Le titre, pensé comme un fragment complémentaire à ma recherche sur les vagues, est emprunté à la définition anglaise du mot “sound”. Un sound est un lieu géographique côtier caractérisé par des bras de mer et bras de terre qui s’entrecroisent. Étymologiquement, le mot “sound” dérive du mot anglo-saxon “sund” qui signifie également « swimming », ou en vieil anglais « gap », est également suggérée une relation aux verbes signifiants « to separate » en allemand.
Chaque vague est une rencontre. Dans le désir de sonder les relations qu’elles composent, j’ai souhaité faire parler les vagues à travers le regard de ceux et celles qui les empruntent, les évitent, travaillent avec elles ou ont besoin d’elles pour vivre. Je suis allée à la rencontre de surfeurs, de navigateurs, d’historiens, d’anthropologues, d’un astrophysicien, de chercheurs en hydrodynamique…
J’ai construit la restitution de ma Résidence de Recherche Photographique au sein de la galerie HASY comme un récit choral composé par les voix et les images que j’ai collectées et qui m’ont parlé d’histoire des côtes, d’horizons, de temps, de mouvements, de sensualité, et, de manière très récurrente, de musicalité.
Le corpus d’images est constitué de photographies et de vidéos que j’ai réalisées, ou que je me suis réappropriées : documents scientifiques, images d’archives, de webcams de spots de surf, ou encore de dessins d’après photo.
Les voix sont issues d’entretiens, de lectures, de conversations, ou de réflexions personnelles.
Les jeux de langage qui s’opèrent entre les fragments de textes issus de registres scientifiques, littéraires ou oraux, et les images, font ressortir des évocations liées à l’amour, au son, au cinéma, à l’indisponible (Hartmut Rosa), à la nature insondable du désir, à la rencontre avec l’autre.
S’il est question de vagues, que racontent-elles de nous ?”
Myriam Santos