InformationsExpos-Conférences
Du 19 novembre 2023 au 17 décembre 2023
Vernissage le 18 novembre 2023
18h30 – 18h30
Rémi Blanchard et Yannick Michelet
Rémi Blanchard
Né à Nantes en 1958. Décédé à Paris en 1993, il fait ses études à l’École des Beaux-Arts de Quimper, puis s’établit à Paris, où il participe à la fondation du mouvement de la Figuration Libre.
Il s’installe d’abord dans l’appartement de Bernard Lamarche-Vadel (rue Charles Divry), puis dans l’atelier de Bernard Frize et enfin emménage dans son propre atelier situé dans des anciens entrepôts le long du canal de l’Ourcq. Entrepôts qui seront réduits totalement à l’état de cendres à l’occasion d’un incendie détruisant également sa collection personnelle et toutes ses archives.
Il expose dès 1981 à New York chez Holly Solomon. New York où il séjournera huit mois en 1985.
En 1984, il fait partie d’une exposition de groupe, précédant de quelques mois celle organisée par Otto Hahn et Hervé Perdriolle au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (Figuration Libre « France-USA » (Keith Haring, Jean-Michel Basquiat, Kenny Scharf, Crash (John Matos), Tseng Kwong Chi, Robert Combas, François Boisrond, Louis Jammes, Rémi Blanchard, Hervé et Richard Di Rosa.
Il est le premier artiste de la figuration libre à exposer à la galerie Yvon Lambert en 1982.
En 1983-1984, il vit avec Samantha McEwen à New York. De 1982 à 1993, il expose et séjourne régulièrement à San Francisco (influences de Kerouac, des Beatniks,) et au Japon (deux de ses dernières compagnes et muses sont japonaises).
Issu du mouvement de la « Figuration Libre », Rémi BLANCHARD est le plus rêveur de la bande. Il se singularise, de ses comparses par son utilisation des contes et des légendes. Il cherche une imagerie différente et élabore sa propre mythologie. À travers ses œuvres transparaît son goût pour les images d’Epinal, les miniatures persanes, les milles et une nuit.
L’artiste ne raconte aucune histoire. Il fixe plutôt un motif : le repos, le sommeil, la lecture, l’errance. Il s’intéresse aux sujets qui traversent le temps, occupant le cœur et l’esprit des hommes : l’amour, le couple, mais aussi les bêtes fauves, la mer, la montagne, l’homme, la femme, le repos, le sommeil.
Forte d’une iconographie animale, sa peinture évolue ensuite progressivement vers une imagerie populaire et poétique qui se démarque du groupe. Si la haute et la basse culture se mélangent allègrement dans son œuvre comme dans celle de ses amis artistes de la même génération, c’est l’idée du nomadisme qui caractérise son éthique et son esthétique. Étrangement, la ville y est absente. Au mieux elle offre ses fenêtres comme autant de regard ouvert sur l’ailleurs. Tout comme celle de Miro, l’œuvre de Rémi Blanchard est autant celle d’un peintre que celle d’un poète. Il traite ses sujets intemporels avec une apparente naïveté qui épargne ses œuvres de toutes tension et sous-entend ainsi un mystère qui se fond à l’ambiance, le rêve.
Décédé en 1993, Rémi Blanchard est devenu en une dizaine d’année l’un des artistes majeurs de l’art contemporain français. Ses œuvres sont aujourd’hui présentées dans les plus grandes collections publiques et privées internationales.
Yannick Michelet
C’est un artiste autodidacte né en 1962. Il s’intéresse très tôt à l’art, plus précisément au dessin, aux comics et à la peinture constructiviste et expressionniste, comme celles de Pablo Picasso et de Fernand Léger. L’artiste est également attiré par les lettrages publicitaires, les emballages colorés et les affiches.
C’est au début des années 1980 qu’il développe une affinité pour les mouvements de la Figuration Libre et la Figuration Narrative, qui l’encouragent dans la pratique de la peinture :
« Ces mouvements (…) me font prendre conscience que tout est possible avec ce médium, que l’on peut s’affranchir de tout académisme, que le support peut devenir partie intégrante de l’œuvre ».
Tel Chaissac peignant sur des outils de jardin ou encore Charles Blais sur des agglomérats d’affiches, Yannick Michelet réalise ses peintures sur des supports de récupération mais aussi dans l’espace urbain.
Yannick Michelet décrit son travail comme « une peinture urbaine sous l’emprise de la période Punk de ma jeunesse. Le propos vindicatif et politique de mes débuts prend aujourd’hui une apparence de cacophonie où s’entrechoquent diverses icônes du cartoon ».
D’une œuvre intuitive à la fin des années 2000, l’artiste évolue depuis vers une spontanéité et une simplification du trait sur des supports atypiques, abandonnés dans la rue : emballages, affiches, palissades…
29410 Pleyber-Christ