InformationsExpos-Conférences

Du 6 mars 2023 au 4 avril 2023
Vernissage le 8 mars 2023
18h30 – 18h30
Ressouvenances typographiques
Se souvenir implique d’avoir en mémoire quelqu’un ou quelque-chose,
d’avoir conscience ou de prendre conscience de ce quelqu’un ou de ce
quelque-chose donc et qu’on a en mémoire. Ainsi le souvenir est un
« fait, une action de se souvenir; (le) résultat de l’action.
De manière un peu différente, les termes « ressouvenir » ou
« ressouvenance » renvoient à un « souvenir que l’on continue à
garder d’une chose passée ou (un) souvenir d’une chose oubliée ».
Le terme « ressouvenance » semble alors convenir assez bien pour
dépeindre l’expérience vécue par tel lecteur ou telle lectrice
d’un livre, d’un magazine ou d’une page web. Pratiquement aucun
d’entre-eux ou aucune d’entre-elles n’a conscience véritablement
de la forme des signes qui composent le texte lu. La présence formelle
de la typographie renvoie peut-être un vague souvenir d’une chose
oubliée, ou plutôt jamais sue véritablement.
Conscientiser la typographie semblerait être essentiellement une
affaire de spécialistes, sémiologues ou sémioticiens tels que le
graphiste dessinateur de caractères ou bien le graphiste qui met en
page les contenus textuels.
Loin d’une forme de conservatisme souvent attribuée au domaine de la
typographie, les raisons de l’existence de ces réminiscences
formelles des caractères peuvent être d’ordres fonctionnel ou
ergonomique mais aussi symbolique, ces signes ayant le pouvoir de
rassurer ou celui de se reconnaître, d’exprimer un point de vue ou
une identité…
Qu’est-ce qui fait qu’à travers la typographie, des formes
mémorielles de l’édition circulent dans la production industrielle
contemporaine ?
Qu’est-ce qui fait que la jeune génération de dessinateurs de
caractères s’empare de ces formes à une époque ou le contexte
numérique, notamment, est une réalité désormais omniprésente?
L’exposition propose différentes approches qui peuvent éclairer ces
questions.