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Le Musée d’arts de Nantes fait l’acquisition d’une œuvre du surréaliste Pierre Roy (44)

 

Pierre Roy, Physique amusante © Musée d’Arts de Nantes

Le Musée d’arts de Nantes a récemment ajouté à sa collection l’huile sur toile de Pierre Roy (1880-1950), Physique amusante, datant de 1929. Cette œuvre majeure a été présentée au musée dans le cadre de l’exposition Le Voyage en train (21 octobre 2022 – 5 février 2023). Pierre Roy est l’un des artistes majeurs de la collection d’art moderne du musée, qui est caractérisée par le mouvement surréaliste. La ville de Nantes a été le lieu de rencontre d’André Breton et Jacques Vaché, et a également vu la naissance de Benjamin Péret, Claude Cahun et Pierre Roy, tous trois proches du mouvement surréaliste. Cette acquisition vient renforcer un corpus d’œuvres de l’artiste déjà conservées au musée, composé de huit peintures et cinq œuvres sur papier.

 

Pierre Roy, un artiste surréaliste nantais

Avant la Grande Guerre, Pierre Roy a été soutenu par Guillaume Apollinaire, qui a écrit une critique élogieuse des Filles sauvages (collection du Musée d’arts de Nantes) en 1913. Cependant, c’est en 1925 que l’artiste a véritablement fait son entrée dans l’histoire du surréalisme. Lors de la première exposition consacrée à “La Peinture surréaliste” à la galerie Pierre en novembre 1925, il présente son travail aux côtés de Jean Arp, Giorgio de Chirico, Max Ernst, Paul Klee, André Masson, Joan Miró, Pablo Picasso et Man Ray. Une exposition monographique lui est consacrée en 1926, toujours à la galerie Pierre, préfacée par Louis Aragon. En 1936, il est présenté dans l’exposition “Fantastic Art, Dada, Surrealism” au MoMA parmi les “artistes indépendants des mouvements dada et surréaliste”.

Physique amusante, une œuvre caractéristique de Pierre Roy

En 1930, lors de la Biennale de Venise, Pierre Roy présente “Physique Amusante”, qui marque un tournant dans sa carrière. Cette peinture met en scène une chambre ouverte sur un paysage où se juxtaposent divers objets tels qu’un chapelet d’œufs, un billet manuscrit, un serpentin de papier, une roue solitaire et une locomotive à vapeur. La composition rappelle une sensation d’immobilité, symbolisée par la coexistence d’éléments technologiques et de la nature. Cette œuvre marque la première apparition du motif de la roue dans le travail de Roy, témoignant de son affection pour cet objet. En outre, l’œuf suspendu apparaît également dans plusieurs autres toiles de la même période.

 



 

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